Dallas 2, la veille du depart

Voici un petit Recit de Pouick :

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Et c'est reparti.

Le depart pour Dallas prevu pour dimanche, je passe le vendredi a preparer mon billet d'avion, mon materiel et dans la grand-messe de mon departement.

Naturellement, le samedi, je m'occupe autant que possible de ma bien aimee. J'irai pas jusqu'a dire comme si c'etait la derniere fois, mais pour laisser une empreinte suffisamment bonne pour que ca lui tienne une petite semaine. Ensuite, je serais de retour.
D'accord c'est jouer les gros durs que d'essayer de faire croire que ce n'est pas aussi et surtout pour moi, pour trouver le courage de faire mon boulot. Et surtout d'etre loin de chez moi. A la facon d'un apneiste, mon coeur prend une grande bouffee d'amour pour retenir sa respiration le temps d'une petite semaine, essayer de s'alimenter quelque peut par son tuba telephonique, mais reviendra en fin de semaine, je le pressens, essoufle.
Ma grande peur, vous l'aurez devine, c'est que le coeur de ma douce ne s'essouffle, ou pire, s'habitue a d'autres melanges. Bien des gens me diront qu'ils ont vu pire, ou encore qu'une semaine, ce n'est rien,
mais je ne voudrais pas qu'elle s'attriste trop souvent de mes departs repetes.

Bien sur, mon travail est nettement plus interessant durant mes deplacements. Je rencontre des gens, cette fois-ci, en plus, je suis sence etre le conseiller technique de mon superieur pendant le deplacement. Une preuve de confiance et une sorte de recompense, surtout quand on pense que je ne suis pas sorti de l'ecole il y a bien longtemps, je suis meme en deca des deux annees d'experiences requise par n'importe quelle agence de recrutement qui se respecte.

Bon, bien sur, ce recit ne se doit en aucun cas etre un compte rendu professionnel sur mon deplacement, d'autant que chacun sait a quelles clauses de confidentialite tout ingenieur est tenu. Cet avant-gout permet juste de rendre compte de l'aspect corneillien de certains choix qui se presentent sous la forme de fait accompli.
Je suis tout a fait conscient que dans mon cas, je choisi quelque peut la raison, en esperant pouvoir a court terme appuyer de facon raisonnable les ambitions de mon couple, notamment en matiere des depenses liees a l'achat de couches-culottes.

Le samedi, donc, je jardine avec ma bien-aimee. Je me surpend meme a aimer ca.
En fait, je crois que c'est l'une des premieres fois ou je me suis achete moi-meme des outils de jardinage et ou personne ne m'a donne de date butoire pour nettoyer la flore  du domaine familiale, ratisser l'herbe, eventuellement la tailler).

Du coup, c'est avec grand plaisir que mon epouse et moi meme avons passe quelque temps a nous acoorder sur une vision commune de notre petit jardin et a nous mettre a l'oeuvre.

Qu'il est bon de tondre l'herbe a la faucille, quoi qu'un peu douloureux pour l'avant-bras. Ma champimignone me donnait une aide non negligeable et s'est meme aventuree a defier quelques araigneesdu fond de l'armure que representaient ses gants de jardinage. Nous avons meme pu redonner un aspect qui tient un peu moins du terrain vague a notre jardin. Bon, d'accord, nous avons cache notre tas d'herbe dans une baignoire contre le mur du fond en attendant de savoir si nous allions la bruler ou en faire du compost.

Apres, j'ai deplace les motos prestement, bien que prudemment avant l'arrivee de mon frere. L'heroisme de ce dernier le mettant regulierement dans des situations ou des douleurs physiques provenant le plus souvent de son dos lui font remarquer son defaut de pouvoirs surhumain. Il compense en general ceci par un rire nerveux, un blessure, ou quelque arrangement de ces deux ingredients.

Mon frere venu, nous avons bu un cafe, puis sommes partis, lui dans son appartement, nous faire quelques achats dans divers magasins de bricolage. Ceci m'a vallu une installation d'un arrosage automatique
en noturne. Il m'a semble bien beau, reste a savoir s'il sera a l'epreuve des machoires canines de votre webmestre.

La soiree fut bonne qu'oique courte etant donne l'eprouvante journee d'agreable labeur de demi-quincagenere. Elle se resuma a faire la valise et consoler mon epouse qui commencait a craquer un petit peu.